Stabilisation financière

La prise en charge rapide et efficace des difficultés des salariés se heurte à trois obstacles majeurs : du fait de la honte qui entoure les problèmes d’argent, les salariés attendent souvent qu’il soit trop tard pour demander de l’aide. Ensuite, si les outils de prise en charge sont nombreux, ils sont éparpillés, peu connus, parfois complexes et encore une fois, les salariés en refusent certains par peur d’être stigmatisés « en échec social ». Enfin, une fois les solutions d’urgences activées, le risque que les problèmes surgissent de nouveau est de 50% : le niveau d’éducation financière en France est faible et s’occuper de son argent est anxiogène.

Difficultés financières, de quoi parle-t-on ?

On l’a vu, les clichés ont la vie dure et de nombreuses personnes associent difficultés financières à faiblesse des revenus. En réalité, cela n’a rien à voir. On parle de difficultés financières lorsque l’argent disponible pour vivre après avoir payé toutes ses charges obligatoires est insuffisant pour se nourrir, s’habiller, se soigner et se faire plaisir dignement. D’après la Fondation Nationale Crésus pour la lutte contre le surendettement, ce seuil est atteint à partir de moins de 400 € de reste pour vivre par unité de consommation.

Détecter les difficultés financières : un casse-tête résolu !

La détection des difficultés financières a toujours été l’un des casse-tête majeur des politiques et actions menées pour endiguer le phénomène. Comme l’a montré la Banque de France, il s’écoule jusqu’à 4 ans entre le moment où un salarié prend conscience de ses difficultés et le moment où il se résout à demander de l’aide ! Or plus on attend, plus la situation empire. A l’inverse, plus vite on agit, plus vite on retrouve l’équilibre financier. Pour cela, le Réseau CSE PARTAGE transmet chaque mois, juste avant le versement du salaire, un questionnaire de détection numérique, anonyme et confidentiel, pour aider les salariés à faire le point sur leur situation.

Une palette d'outils hors norme pour prendre en charges l'urgence financière

Le Réseau CSE Partage s’occupe en urgence des salariés traversant une période de difficultés financières grâce au travail croisé des Assistantes sociales, des élus et RH et des conseillers Crédit Budget Partage. Ils permettent aux salariés d’accéder gratuitement et rapidement à des outils efficaces de prise en charge : l’accès à l’offre bancaire ou assurantielle « clients fragiles », l’accès au micro-crédit social en cas de besoin urgent de financement d’un véhicule ou d’un bien d’équipement essentiel de la maison même en cas d’interdiction bancaire, l’accès à un compte bancaire spécial sans découvert, l’accès aux applications non commerciale de coaching budgétaire. Surtout ils accèdent aux procédures de suspension de relance de d’impayés (arriérés de crédit, de loyer, de facture d’électricité…) et de restructuration voire d’effacement des dettes que proposent la Banque de France et le Fonds de Solidarité Logement.

Coaching budgétaire : la possibilité longtemps attendue d'un accompagnement de long terme non stigmatisant

Les Assistantes sociales le savent bien, 50% des dépôts de dossier de surendettement à la Banque de France sont en réalité des redépôts. Faute de moyens pour mettre en oeuvre un accompagnement budgétaire dans la durée, les difficultés se reproduisent, encore et encore. Dans certaines villes de France, on compte jusqu’à trois générations de personnes surendettées. L’objectif d’utilité sociale du réseau CSE partage et les nouveaux outils numériques d’accompagnement permettent d‘offrir aux salariés un accompagnement tout au long de la vie, une formation et un coaching qui sont les mêmes qui ceux dont bénéficient les salariés qui n’ont pas de difficultés : de la sorte, l’accompagnement est valorisant et non stigmatisant !