Traditionnellement, l’activité économique consiste à créer ou répondre à un besoin de manière à en tirer un profit. Pour certains, en répondant aux besoins des individus, ils répondent aussi aux besoins de la société. Aussi, en maximisant leurs profits, ils pensent maximiser le bien-être de la société. Mais l’obsession des bénéfices a nuit à la collectivité : la qualité des produits s’est dégradée, les emplois se sont précarisés et les inégalités se sont accentuées.
C’est pourquoi les entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire fonctionnent différemment : elles recherchent à répondre aux besoins réels des individus, et d’une manière qui soit durable et bénéfique pour la société dans son ensemble : elles servent l’intérêt général. C’est pourquoi leur objectif n’est pas l’enrichissement des actionnaires, qui doivent réinvestir 50% au moins de leurs bénéfices dans l’entreprise pour garantir la pérennité de son action d’utilité sociale.
Les règles de gestions des entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire sont strictes afin de leur garantir une pérennité plus forte que les entreprises classiques. La gouvernance est démocratique : en incluant les salariés et parties prenantes à la direction, les décisions, plus proches de la réalité de terrain et des besoins réels, sont meilleures. La lucrativité est restreinte : 50% au moins des bénéfices doivent être réinvestis dans des fonds de réserve obligatoires : ils garantissent le maintien de l’activité sociale en cas de ralentissement de la conjoncture économique. Enfin, elles doivent consacrer leurs services en priorité aux personnes en situation de fragilité, lutter contre les inégalités sociales et concourir au développement durable.
En France, l’action privée et l’action publique sont cloisonnées et se méprisent l’une et l’autre. L’activité privée reproche à l’action publique sont manque d’efficacité, sa lourdeur et son coût : parce qu’elle peut prélever l’impôt, elle n’a pas de contraintes de performance. L’action publique, au contraire, reproche à l’activité privée d’être sans foi ni loi, obsédée par le profit est peut soucieuse de l’intérêt général, au détriment de l’environnement et de la cohésion sociale. Quant aux consommateurs, ils sont critiques de l’un comme de l’autre.
Or ils ont chacun leurs avantages : les acteurs privés sont contraints d’être performants pour survivre, donc de s’améliorer en permanence, les acteurs publics ne le sont pas et donc garantissent leur souci d’équité. Les entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire réconcilie les deux, en plaçant la performance économique au service de l’intérêt général !